samedi 18 avril 2009

Or jaune…

C’est ainsi on appelle le ghî en Iran. Sa belle couleur dorée laisse penser que nous avons à faire à un produit précieux. Ce qui s’avère vrai quand nous apprenons combien il est cher pour notre santé.
Sous nos latitudes, nous le connaissons plutôt sous le mon de beurre clarifié. Le ghî est une alternative à toutes les huiles et corps gras que nous utilisons dans notre cuisine. Avec sont goût très agréable de noisette, le ghî constitue un excellent lipide très utile pour cuisiner à haute température, par exemple. En effet, il ne brûle pas et ne noircit pas comme le beurre. Il est surtout utilisé pour la préparation de plats indiens, mais il donne également un goût très intéressant aux plats bien de chez nous. Ainsi, le ghî peut remplacer le beurre pour cuisiner les légumes, ou faire griller les steaks. Il est également un ingrédient parfait pour entrer dans la préparation de certaines pâtisseries comme les crêpes, les omelettes ou les pancakes.
On dit également que le ghî améliore l'intelligence et augmente la puissance du corps. Mais pas seulement, car il est censé posséder beaucoup d’autres propriétés bienfaisantes pour notre corps. Il augmente les défenses immunitaires de notre organisme, augmente et améliore la vision, stimule les fonctions du foie, accroît les fonctions enzymatiques des intestins, du foie et des tissus, fortifie les reins et le cerveau, aide à éliminer rapidement les toxines et la chaleur de l’organisme… Et même s’il ne possède que deux ou trois de ces qualités, c’est déjà pas mal ;-)
Alors, pourquoi ne pas l’introduire dans notre alimentation ? Ce d’autant plus que le beurre clarifié est vraiment très facile à préparer par soi même et qu’il se garde à température ambiante pendant des mois sans rancir!


Ghî :
750 g de beurre d'excellente qualité
un pot d’une contenance de 500 ml
une casserole à fond épais
de la patience :)

Réalisation:
Stériliser le bocal choisir pour conserver le ghî.
Faire fondre très lentement le beurre à feu très doux dans une casserole à fond épais. Le but de l’opération est d’éliminer toutes les impuretés, ainsi que l’eau, le petit lait et la caséine (protéine du lait), pour ne garder que les lipides.
Tout en faisant très attention à ne pas remuer le beurre fondu, enlever avec précaution la mousse qui se forme en surface, c’est la caséine et d’autres impuretés. Ne pas effectuer cette opération trop souvent : deux à trois fois maximum suffisent.
Lorsque que le beurre devient transparent et d’une belle couleur dorée, retirer la casserole du feu et verser délicatement le liquide dans le bocal stérilisé à travers un chinois, tout en veillant à ne pas verser le petit lait qui se trouve au fond de la casserole (liquide blanchâtre).
S’il vous reste du ghî dans la casserole et que vous n’arrivez plus à le récupérer sans le mélanger au petit lait, il vous suffit de verser le tout dans un bol et de laisser prendre dans le frigo. Au bout de quelques heures vous trouverez le ghî figé au sommet et le petit lait toujours liquide au fond. Vous garder alors le ghî et jeter le petit lait.
Le ghî se conservera au mieux dans un endroit sec, à l’abri de la lumière et de la chaleur. Il est par contre inutile de le mettre au frigo.

Bon appétit !


PRZEPIS PO POLSKU : Złoto na talerzu...

12 commentaires:

  1. Vu au travers du pot, on croirait presque un lemon curd... ceci dit,
    j'en ai toujours d'avance, c'est très pratique.

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  2. c'est vrai qu'on dirait une crème citronnée!moi qui aime cuisiner indien, j'aimerais bien essayer mais j'ai peur de mal gérer la chose!en tout cas toi tu gères bravo

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  3. Extraordinairement doré ! Je pensais le beurre clarifié plus clair (cela doit dépendre du beurre d'origine..); je sais que cela se conserve mais je n'en ai jamais fait de "grosse" production...

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  4. merci beaucoup pour ce billet, cela fait des mois que je songeais à faire mon ghî.... j'ai hate d'essayer.

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  5. vraiment ne peut on pas réutiliser le petit lait ??

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  6. Merci :)

    Effectivement la couleur doit, en grande partie, dépendre de la qualité du beurre utilisé. Mais également de la lumière lors da la prise de vue ;)

    TIUSCHA,
    Le ghî sur la photo a été préparé il y a 4 mois. Je ne vois toujours aucun signe du vieillissement du produit :)

    SEGO,
    Je t'en prie :)

    ALICE,
    A vrai dire je n'en ai pas la moindre idée. Je n'aime pas trop le petit lait, alors je ne me suis même pas posé cette question... :)


    Bonne journée!
    :)

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  7. Je découvre ce matin ton blog. J'y reviendrai plus longuement.
    J'utilise assez régulièrement le ghî mais j'ignorai totalement qu'il avait autant de vertus.

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  8. Très intéressant ton article Anoushka! Ici je trouve du ghî au supermarché et je n'avais jamais pensé à le faire moi-même, maintenant que j'ai ta recette, plus d'excuses!

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  9. Très intéressant ! et quelle jolie photo !

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  10. Le beurre clarifié est très répandu chez nous. On le nomme aussi beurre fondu.
    Le beurre clarifié est aussi très répandu dans la gastronomie. C'est une base essentielle. Les cuisiniers professionnels ne travaillent qu'avec ce genre de beurre qui supporte de hautes chaleurs car après clarification il n'est formé que de graisse (animale).
    C'est un ingrédient de base pour des classiques tels que les sauces hollandaises et béarnaises.
    Quand à ces soi-disantes vertus, je suis un peu sceptique, je l'avoue, car c'est une graisse contenant des acides gras saturés car animale.
    L'important, c'est de varier les graisses animales et végétales.

    Bien à toi
    verO

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  11. Ton article est très intéressant. Je sais que dans ma famille à l'époque on clarifiait beaucoup le beurre pour sa longue conservation. J'en ai eu fais pour certaines pâtisseries mais je n'ai jamais songé à faire une certaine quantité pour l'utiliser régulièrement. Merci pour l'idée!

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  12. Voici ce que la médecine Ayurvédique (médecine ancestrale de l'Inde, vieille de 5000 ans et plus) dit à propos des vertus du ghî: Le ghî augmente « Ojas »; l'essence subtile de tous les tissus.
    Il accroit « Agni » (et tous les « Agnis » des « Dhatus ») et toutes les énergies digestives et les enzymes du corps.
    Il favorise « Jatharagni »; le feu digestif résident dans l'intestin grêle, augmantant ses capacités sans aggraver Pitta.
    Il favorise les « Bhutagnis »; feux élémentaires qui résident dans le foie et gouvernent la transformation de la nourriture dans le corps.
    Le ghî ne congestionne pas le foie, comme le font les huiles ou autres matières grasses, elle le tonifie.
    C'est une nourriture pour « Majja-dhatu »; la moelle osseuse et les tissus nerveux nourrissant le cerveau.
    En augmentant « Ojas », le ghî favorise tous les tissus subtil du corps, y compris « Shukra-dhatu »; les tissus reproducteurs.
    Par « Ojas », il soutient « Tejas »; le feu mental, et améliore ainsi « Medhagni »; la flamme de l'intelligence et de la perception.
    À ce titre, il constitue un important tonique régénérant ou « Rasayana » pour le mental, le cerveau et le système nerveux. Il est efficace pour Vata et Pitta.
    (…) Le ghî est excellent pour les maladies des tissus subtils, des nerfs et de l'esprit, y compris pour de nombreux problèmes Vata. On le prends généralement par voie interne et il est souvent utilisé comme « nasya »; traitement nasal.
    David Frawley, « La Divinité des plantes »

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